Le syndrome de fatigue chronique : une nouvelle maladie ? - 15/11/17
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Résumé |
Plus de 30 ans après son individualisation, le syndrome de fatigue chronique (SFC) reste une affection invalidante pour le patient et déroutante pour le médecin, en raison des difficultés diagnostiques et d’une prise en charge mal codifiée. Malgré les très nombreux travaux réalisés, sa physiopathologie n’est pas élucidée, mais laisse entrevoir une origine multifactorielle avec des facteurs déclenchants (infections) et d’entretien (psychologiques) et la persistance d’anomalies inflammatoires (inflammation à bas bruit, activation microgliale et astrocytaire), immunitaires (diminution des lymphocytes NK, production anormale de cytokines, réactivité à différents allergènes, rôle des estrogènes) et musculaires (dysfonction mitochondriale et défaut de performance bioénergétique) à l’origine des dysfonctionnements multiples (endocriniens, neuromusculaires, cardiovasculaires, digestifs). La complexité du problème et les résultats parfois contradictoires des travaux de qualité inégale sont à l’origine de conceptions physiopathologiques et diagnostiques différentes. Basée sur une analyse rigoureuse des données scientifiques, le nouveau concept américain de Systemic Exertion Intolerance Disease (ou Syndrome d’Intolérance Systémique à l’Effort en français) proposé en 2015, simplifie l’approche diagnostique et rompt avec les terminologies antérieures de SFC et d’encéphalomyélite myalgique (EM). Il est encore trop tôt pour individualiser une nouvelle maladie, mais il s’agit d’un signal fort pour intensifier la reconnaissance et la prise en charge des patients atteints de SFC et stimuler la recherche.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
More than 30 years after its individualization, chronic fatigue syndrome (CFS) remains a debilitating condition for the patient and a confusing one to the physicians, both because of diagnostic difficulties and poorly codified management. Despite the numerous work carried out, its pathophysiology remains unclear, but a multifactorial origin is suggested with triggering (infections) and maintenance (psychological) factors as well as the persistence of inflammatory (low grade inflammation, microglial activation…), immunologic (decrease of NK cells, abnormal cytokine production, reactivity to a variety of allergens, role of estrogens…) and muscular (mitochondrial dysfunction and failure of bioenergetic performance) abnormalities at the origin of multiple dysfunctions (endocrine, neuromuscular, cardiovascular, digestive…). The complexity of the problem and the sometimes contradictory results of available studies performed so far are at the origin of different pathophysiological and diagnostic concepts. Based on a rigorous analysis of scientific data, the new American concept of Systemic Disease Exertion Intolerance proposed in 2015 simplifies the diagnostic approach and breaks with the past and terminologies (CFS and myalgic encephalomyelitis). It is still too early to distinguish a new disease, but this initiative is a strong signal to intensify the recognition and management of patients with CFS and stimulate research.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome de fatigue chronique, Encéphalomyélite myalgique, Syndrome d’intolérance systémique à l’effort, Infections, Inflammation, Immunopathologie, Maladies auto-immunes, Fibromyalgie
Keywords : Chronic fatigue syndrome, Myalgic encephalomyelitis, Systemic exertion intolerance disease, Infections, Inflammation, Immunologic disorders, Autoimmune diseases, Fibromyalgia
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Vol 37 - N° 12
P. 811-819 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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